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Compte-rendu de mon voyage en Indonésie

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Le 3 juillet dernier, Dominique et moi partions vers Jakarta pour y vivre une expérience d’apprentissage des plus merveilleuses à bien des égards. Nous avons passé cinq jours avec l’Église de Jakarta, une congrégation de près de 2 500 disciples, et avons visité deux autres congrégations moins nombreuses, Tangerang et Surabaya (chacune comptant 300 disciples). À Surabaya, la deuxième ville en importance en Indonésie avec une population de 4 millions d’habitants, nous avons passé une journée avec un candidat à la mairie, puis visité une « Pesantren » (une commission scolaire musulmane) qui compte 12 000 étudiants. Nous étions encouragés de constater que les disciples indonésiens bâtissent des partenariats avec divers dirigeants communautaires dans le but de promouvoir la paix, l’éducation, l’inclusion et le partage des évangiles. Par ailleurs, nous avons visité l’orphelinat HOPE à Bogor duquel nous sommes sortis grandement touchés et inspirés.

 

L’idée de ce pèlerinage a germé dans notre esprit il y a plus de deux ans lorsque Danny Brisebois m’avait envoyé des vidéos d’un atelier sur l’implantation d’une Église que Harliem et Vonia Salim, les dirigeants de la mission en Asie du Sud-Est, avaient animé à Virginia Beach. Ces vidéos démontraient avec quelle sagesse, quelle foi et quelle humilité les Salim construisaient les Églises dans leur région géographique du monde et comment Dieu approuvait leur façon de faire en bénissant leur travail.

 

De plus, en juillet de l’an passé, Dominique et moi, en quête de formation et de conseils pour notre mariage et nos ministères, avons abouti à l’Église de Potomac Valley auprès de Will et Tosha Archer. Nous y avons-trouvé non seulement de précieux conseils pour notre mariage, mais aussi une vision sur la façon de bâtir à Montréal. L’histoire de l’Église de Pova nous a grandement inspirés. Après plusieurs années de stagnation, elle est revenue à la vie, passant de 130 à plus de 200 membres. Les signes d’une Église en santé y étaient présents dont entre autres la nomination d’anciens et de diacres. Les Archer nous ont dit qu’ils étaient formés par les dirigeants de l’Indonésie et qu’ils étaient déterminés à apprendre d’eux. C’est alors qu’ils nous ont offert de les accompagner lors de ce voyage afin de nous laisser constater l’œuvre de Dieu par nous-mêmes.

 

L’Indonésie forme un archipel du Sud asiatique de plus de 17 000 îles; ce qui la classe au 14e rang mondial pour son étendue territoriale, au 7e rang pour ses étendues terrestre et marine combinées et au 4e rang des pays les plus populeux au monde avec 261 millions d’habitants dont 87 % sont musulmans (la plus grande nation musulmane au monde). L’Indonésie cultive une forte économie croissante qui se place au 16e rang mondial pour son produit national brut et au 7e rang pour sa parité de pouvoir d’achat. La capitale, Jakarta qui à elle seule compte 10 millions d’habitants, est le deuxième centre urbain au monde.

 

L’Église a commencé son œuvre ici il y a 30 ans. Aujourd’hui, elle compte 35 congrégations qui totalisent 4 500 membres, dont 2 500 à Jakarta. On retrouve dans cette région mondiale Singapour avec plus de 1 000 disciples, l’Indochine et le Japon avec 800 disciples et la Malaisie avec plus de 500 disciples.

 

LEÇONS APPRISES LORS DE NOTRE VOYAGE : Nous en avons retenu plusieurs. Évidemment, la tentation était forte de découvrir la recette (méthodologie, programme et approche) du succès et de la reproduire. Nous avons plutôt sondé en profondeur la culture des Églises indonésiennes qui ne font rien d’autre que de mettre en pratique les principes fondamentaux de la bible non seulement dans leurs actions, mais aussi dans leur façon d’être. Vous trouverez ci-dessous ce que nous avons observé, et ce qui nous apparaît être les piliers des Églises qu’ils bâtissent pour Dieu.

  1. Une culture de foi : « Maudit soit l'homme qui fait confiance à ce qui est humain… Béni soit l'homme qui fait confiance à l'Eternel » Jérémie 17. 5-8. Les dirigeants de l’Église enseignent et pratiquent la confiance en Dieu; non pour eux-mêmes, mais dans tout. Nous avons vu de nombreux exemples qui l’illustrent :

    • L’exemple le plus convaincant est sans doute la façon inspirante et incroyable dont l’Église a pu acheter un édifice de 1,6 million de dollars sans aucun acompte. Par la prière, le jeûne et les supplications des membres de la communauté, ils ont vu autant des disciples que de non-disciples offrir les fonds nécessaires à l’achat du lieu.

    • Nous avons aussi remarqué dans l’Église un ministère florissant  d’entrepreneurs, d’acteurs, de chanteurs et de personnes de toutes les sphères de la société indonésienne.

    • Ils ont démarré un ministère virtuel par lequel ils ont évangélisé des millions de personnes dont quelques centaines se sont converties.

    • Parce qu’ils ont foi et confiance en Dieu, les disciples indonésiens sont étonnement généreux de leurs temps et de leur argent.
       

  2. Une culture de service et d’amour inconditionnels : « … car je vous ai donné un exemple afin que vous fassiez comme je vous ai fait. » Jean 13.15. L’une des plus frappantes et convaincantes leçons (convaincante parce que ce n’est rien de nouveau. C’est ce que nous connaissons depuis le début et qui est répété dans les écritures sacrées) est la façon dont les disciples pratiquent l’amour et le service. Ils le font simplement parce que c’est la bonne chose à faire, et ils le font en n’espérant rien en retour.  C’est ce qu’on appelle l’approche « relationnelle vs                                   transactionnelle ». L’Église sert la communauté en créant des partenariats avec d’autres organisations publiques, privées et sans but lucratif. Les disciples cherchent simplement à répondre aux besoins de ceux qui les entourent. On le voit même dans leur approche ministérielle : leurs discussions bibliques sont conçues de manière à offrir, tant aux membres de l’Église qu’aux non-membres, les outils nécessaires à la réussite d’un mariage et de l’éducation des enfants,  afin de les aider à réussir leurs vies amoureuse et familiale. Ils servent ceux dans le besoin de tout leur cœur, parce que Dieu les aime. Ils enseignent à tous les membres à servir et à traiter les pauvres avec dignité, et on s’attend de chacun qu’il le fasse.
     

  3. Une culture d’humilité : « En toute humilité et douceur, avec patience, supportez-vous les uns les autres dans l’amour. » Éphésiens 4.2. Nous avons été encouragées par l’humilité et le désir d’apprendre de chaque disciple. Ils se posent constamment les questions suivantes : L’attitude et la mentalité qui prévalent sont : « Comment puis-je ressembler davantage à Jésus ? » et « Comment faire pour sans cesse nous améliorer ? »

  4. Une culture d’intentionnalité : « En revanche, celui qui est noble forme de nobles projets et persévère dans ses nobles intentions. » Ésaïe 32.8. Plutôt que de passer d’un programme à l’autre à la recherche de résultats rapides, les Églises d’Indonésie font des plans à long terme (5 à 10 ans) et construisent avec des matériaux coûteux, si on peut dire, et prennent le temps requis pour bien construire. Comme dirait mon ami Will Archer, les dirigeants indonésiens tentent de se bâtir un héritage plutôt que de devenir une légende.

 

Bref, les piliers que nous avons vus à l’action sont la foi, l’amour et le service, l’humilité et l’intentionnalité.

 

MAIS COMMENT APPLIQUER CES LEÇONS CONCRÈTEMENT à Montréal ? Rappelons-nous que notre vision consiste: 1) à construire, avec l’aide de Dieu, un ministère florissant de centaines de disciples. ; 2) à glorifier Dieu, à servir la communauté et à devenir le tremplin des projets missionnaires de toute la francophonie. Ce qui ne sera pas une mince tâche à accomplir puisqu’il y a plus de 275 millions de francophones dans le monde d’aujourd’hui.

 

  • Résumons d’abord ce dont nous avons été témoins dans les six derniers mois : l’année a commencé avec un appel à la repentance suivi d’un jeûne de 21 jours qui s’est terminé  par un assemblée solennelle  mémorable où nous avons vu les dirigeants de notre Église confesser nos péchés collectifs pendant plusieurs heures et renouveler leur engagement envers Dieu. Je crois que nous pouvons tous affirmer que nous avons vu les miracles de Dieu dans les conversions, le renouveau de l’esprit dans nos cultes d’adoration et une plus grande humilité et l’unité de notre assemblée. Cependant, il reste encore beaucoup à faire. La question qui se pose alors est : « Comment allons-nous continuer à bâtir selon le plan que Dieu a déjà mis en branle tout en y ajoutant les leçons apprises en Indonésie et atteindre nos objectifs ? 

 

PRINCIPAUX FACTEURS DE SUCCÈS :

  1. Visons à nous multiplier et non simplement à additionner. La foi et la prière sont nos meilleures armes. Nous devons faire confiance à Dieu afin de connaître une croissance telle, qu’on ne pourra que lui attribuer toute la gloire. Portons une attention particulière à la prière, au jeûne et à la supplication afin que Dieu fasse beaucoup plus que ce qui est humainement possible.

  2. Cherchons à lui ressembler davantage. Rappelons-nous que notre but est d’imiter Jésus. Encourageons-nous tous les jours, tout un chacun, à devenir de plus en plus comme Jésus.

  3. Cherchons à grandir à tous les niveaux :

    1. Cours pour jeunes chrétiens débutant cet automne

    2. La formation des dirigeants continue sous un angle encore plus intentionnel

    3. Études sur la conversion débutant cet automne

    4. Cours de formation pour le ministère (MTP) débutant cet automne

    5. Implantation de ministères satellites autour de Montréal : Laval, Rive sud, West Island, Anjou

  4. Cherchons continuellement à établir des partenariats avec les gouvernements, les entreprises privées et d’autres organisations sans but lucratif afin de mieux desservir nos communautés, et ce, avec un cœur humble et un amour inconditionnel. Efforçons-nous de soutenir nos communautés :

    1. En leur offrant les outils dont nous bénéficions déjà dans l’Église : des discussions bibliques et des ateliers sur un mariage en santé et l’éducation des enfants

    2. En discutant avec leurs dirigeants afin de bien cerner leurs besoins. À la lumière de ces discussions, entamer des programmes qui répondent à ces besoins et qui rejoignent nos passions et intérêts en tant qu’Église.

 

Dominique et moi sommes très reconnaissants  d’avoir pu participer à ce voyage en Indonésie pour y tirer toutes ces leçons, et ce, grâce à la générosité de l’Église. Nous revenons inspirés, motivés et désireux de construire une culture d’église axée sur l’amour, la foi, l’humilité et l’intentionnalité.  

 

À Dieu soit la gloire,

 

Stanley et Dominique Dumornay

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